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Les vins du Domaine de Pacotille
François Galeyrand, le vin nature du Bugey
Surnommé Pacot, et frère de Jérôme Galeyrand comme vous l’avez deviné, François Galeyrand s’est installé dans le Bugey en 2017. Fier d’avoir aidé son frère durant plusieurs années, il veut se lancer et réaliser ses propres vins. Projet réussi, les vins de François Galeyrand sont comme il aime (et nous aussi), avec une belle tension, un passage en fût maîtrisé et plein d’énergie. L’avenir est prometteur pour le domaine de Pacotille !
L’amour du vin pour François Galeyrand
Originaire du Haut-Anjou, François Galeyrand n’était pas prédestiné à finir vigneron dans le Bugey.
Celui que l’on surnomme Pacot a d’abord fait des études pour devenir dessinateur industriel. Entre-temps, son frère, Jérôme Galeyrand, vigneron naturel réputé de la Bourgogne, s’est installé à Gevrey-Chambertin en Bourgogne. Il s’est empressé d’aller l’aider pour vendanger, tailler la vigne, apprendre à cultiver la terre avant tout.
Sa formation de base le rappelle, il signe un contrat et repart en Loire-Atlantique pour devenir dessinateur industriel. Son dernier contrat l’emmène à Paris.
François Galeyrand retourne sur le terrain, auprès de son frère, il l’aide, il apprend, mais cette fois, il ne quittera plus jamais les vignes. François déménage de Paris pour rejoindre son frère, Jérôme Galeyrand. La passion prend alors le dessus, Jérôme valide son projet mais lui dit de retourner d’abord à l’école. C’est ainsi qu’en 2012, François Galeyrant dit Pacot rentre à l’école Viti de Beaune. Là-bas, il fera la rencontre des fils et filles de vignerons précurseurs du vin naturel, comme Camille Lapierre, Alex Foillard, Yann Bertrand. En rapport avec ses études, François Galeyrand rejoint son frère, et fera ses premières vendanges à Gevrey-Chambertin, en tant qu’intervenant. Jérôme avait déjà cette sensibilité pour les vins de terroir, il travaillait une partie de ses vignes en bio, mais avec l’arrivée de François, tout s’accélère. Il aide Jérôme à avoir la certification biologique sur la totalité de son domaine.
En 2013, le soufre est encore utilisé en vinification. Au fil des années, François le fera disparaître totalement. “Pacot” à la conviction que réaliser des vins sans soufre, c’est réaliser des vins de terroir, c’est retranscrire le vrai goût de chaque parcelle, de chaque cépage. Les années passent, François Galeyrand, passionné par la nature et les vignes, prend de l’expérience dans la vinification des vins naturels de Bourgogne. A l’approche de la quarantaine, il veut réaliser des vins sous son propre nom et plus celui de son frère. En 2017, il quitte alors le domaine de Jérôme, et part s’installer dans le Bugey. Il quitte d’abord Paris pour l’amour de la vigne, il quitte la Bourgogne de nouveau pour l’amour de la vigne mais aussi pour sa compagne qu’il a rencontré pendant ses études.
Le Bugey et l’Aligoté au Domaine de Pacotille
“Pacot” arrive donc dans le Bugey et reprend un ancien domaine viticole qu’il divisera avec une autre personne. Une région qu’il a choisi d’abord pour sa compagne, mais également pour son dynamisme récent. Cinq ou six vignerons se sont installés dans la région et démocratisent ainsi le vin naturel. Et il y a aussi une préférence pour l’Aligoté dans tous ces choix.
Ainsi naît le domaine de Pacotille en 2017, situé à Andert-et-Condon, où François Galeyrand aimerait arriver à 5 hectares de vignes. Sous le grand Colombier qui culmine à 1500m d’altitude, repère du Bugey, François Galeyrand cultive différents cépages. Il y a d’abord le Chardonnay, que François exploite sur 2,5 hectares. Un hectare de Gamay dans le village du domaine des Pacotille, il y a aussi un hectare de Mondeuse sur un les pentes du Grand Colombier que François exploite en location, sur la commune de Virieu-le-Grand. Mais le favori de François, c’est bien sûr l’Aligoté. Depuis trois ans, il cultive de vieux Aligoté et de vieux Gamay également, de 1963 à Saint-Champ. Avec son frère, ils sont très actifs au sein de l’association des Aligoteurs qui vise à redonner des notes de noblesse au joli cépage qu’est l’aligoté.
Pour lui, il y a encore trop de Chardonnay sur son exploitation, ce cépage est propre à la Bourgogne, il y en a déjà trop. Il souhaite donc en retirer pour replanter de l’Altesse, Molette, Roussette, Mondeuse, des cépages savoyards cultivés et vinifiés dans le Bugey. Les mots de François Galeyrand : “savoir être différent pour savoir qu’on existe”.
Passionné, ambitieux, François Galeyrand a malgré tout été malchanceux pour ses débuts. Première récolte dans son domaine, 80% de perte à cause du gel. Il comprend qu’il faut s’adapter à la nature, changer certains des cépages, et revenir aux cépages adaptés à la région, plus tardifs. François a une approche de la nature très respectueuse, réfléchie. Il sait écouter et comprendre la vigne grâce à son expérience, il sait vinifier, il a un bel avenir dans le Bugey.
Les cuvées du Domaine des Pacotilles
François Galeyrand sait faire du vin, à la façon bourguignonne, il a appris chez son frère à Gevrey-Chambertin. C’est donc tout naturellement qu’il utilise le fût dans l’élevage de ses vins blancs du Bugey, et ses vins rouges.
Il cultive et vinifie en bio et biodynamie toutes ses vignes. Ses raisins sont sains, et plein d’énergie, cela se ressent dans ses bouteilles.
Il y a L’Amigoté 2020, son 100% Aligoté qui provient d’une parcelle récupérée avant même son installation, une parcelle qui culmine à 387m d’altitude. La tension est présente, il y a une belle générosité et fraîcheur en bouche. Tout a été récolté à la main, François utilise un pressoir à la verticale en bois, et élève son vin blanc naturel 12 mois. Une dose homéopathique de soufre a été ajoutée à la mise en bouteille seulement.
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