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Les vins du domaine des Ardoisières
L’histoire de Brice Omont
Champenois de naissance, savoyard adopté depuis quelques années, Brice Omont a réussi à se faire une place et un nom sur ces terres autrefois délaissées. Rendez-vous sur le coteau de Cévins, où le domaine des Ardoisières s’est implanté brillamment depuis plus de 10 ans maintenant.
Une expression incroyable de cépages autochtones, des terroirs savoyards à tomber, pour des vins d’une très grande qualité, fins et éclatants.
Brice Omont et Michel Grisard
L’histoire du domaine des Ardoisières est un peu extraordinaire car elle (re)démarre de rien. On peut dire qu’il a eu une seconde chance ! D’après les archives, l’histoire du vin sur ce coteau de Cévins aurait débuté à l’époque gallo-romaine. Son exploitation a continué un bon nombre d’années, jusque dans les années 80, où les paysans cultivaient ces vignes dans le but de produire du vin pour une consommation personnelle. Il n’y a aucun historique sur les vins de cette époque. Peut-être que 420 parcelles pour 250 vignerons, laissait peu de place à la viticulture rigoureuse et de qualité.
Laissé à l’abandon pour des raisons de maladies (phylloxéra), sûrement aussi pour des raisons attractives (l’industrie s’imposant, l’agriculture est délaissée), le coteau de Cévins s’éteint. La nature se remet en place, et une forêt de bouleaux et de châtaigniers prend place.
C’est en 1998 que son potentiel refait surface grâce à Michel Grisard. Situé entre Moutiers et Albertville, dans la Vallée de la Tarentaise, le coteau de Cévins lui fait de l'œil, et de là, naît l’idée de faire revivre le vignoble. Ce projet fou plaît à de nombreux acteurs de la région, la commune, des propriétaires fonciers, cela rassemble les habitants également, autour d’un projet commun ; faire revivre un coteau incroyable.
Il a donc fallu tout arracher, reconstruire, mais également aménager le coteau si singulier, sur une pente à 60%, en créant des accès en terrasses, puis planter les vignes et attendre qu’elles poussent. Une aventure unique pour Michel Grisard qui a tout de suite déniché la richesse des sols.
Les premières vignes ont été plantées en 1998, la première vendange, elle, a eu lieu en 2002. Aujourd’hui, le vignoble s’étend sur plus de 10 hectares.
Le domaine des Ardoisières est lancé, les récoltes sont satisfaisantes. Mais Michel Grisard souhaite faire la passation de ce joyau un jour. Il veut transmettre toute cette expérience à quelqu’un, et c’est ainsi que Brice Omont rentre dans l’aventure en 2003. Alors que ce jeune ingénieur agronome cherchait à s’installer de son côté, il rencontre Michel, et le duo se lance pendant de nombreuses années. Ensemble ils planteront des cépages de Savoie comme la Jacquère, Roussanne, Altesse, Mondeuse noire et blanche, Gamay, Persan et Chardonnay. En 2008, ils reprennent en location des parcelles sur le coteau de Saint-Pierre-de-Soucy, toujours cultivé en biodynamie comme l’ensemble des vignes.
Depuis 2010, Brice Omont est devenu majoritaire sur la gestion du domaine des Ardoisières.
Les cuvées du domaine des Ardoisières
Le domaine des Ardoisières travaillent sur deux coteaux, donc sur deux types de sols aux typicités différentes.
De la roche métamorphique de type micaschiste, avec des sols limono-sabloneux et rarement argileux pour le coteau de Cévins, et de la roche sédimentaire, des marnes schisteuses du jurasique, sol argilo-calcaire pour le coteau de Saint-Pierre-de-Soucy. Une richesse inédite pour des vins à l’expression authentique.
Le domaine des Ardoisières est tourné en agriculture biodynamique depuis qu’il est ressorti de terre. Michel Grisard, tout comme Brice Omont, sont tous deux respectueux de la nature et du vivant.
Les vendanges sont réalisées manuellement, selon la bonne maturité des cépages. Le domaine des Ardoisières veut exprimer au mieux l’expression la plus pure des raisins. Les blancs passent par pressurage direct, puis un débourbage léger. Les rouges, eux, après vendanges, sont mis en cuve ouverte sans égrappage. Les moûts des vins blancs sont ensuite entonnés soit en cuve, soit en barrique selon les cuvées. Les rouges sont décuvés et pressurés après deux à trois semaines de macération selon le vin et son millésime. La fermentation, pour les rouges et les blancs, se fait grâce aux levures indigènes. L’élevage se passe entre 9 à 18 mois, soit en cuve, soit en barrique, avant d’être soutirés puis mis en bouteille.
Sur le coteau de Saint Pierre de Soucy, le domaine des Ardoisières réalise la cuvée Argile Rouge (2020), la petite cuvée du domaine très bien maîtrisée avec ses 9 mois en cuve. Gamay, Mondeuse et Persan viendront parfaire ce vin, tout en fraîcheur, gourmandise (fruits rouges mûrs) et souplesse.
Sur le coteau de Cevins, le domaine des Ardoisières réalise la cuvée Améthyste (2016, 2019). Composée de Persan et de Mondeuse Noire, cette cuvée a été élevée pendant 18 mois en barriques pour vous offrir un vin savoyard juste incroyable. Patience, ce vin n’a pas peur de vieillir, bien au contraire. Ce concentré de fruit s’exprimera à merveille avec le temps.
Le blanc aussi est à l’honneur sur ce coteau, avec la cuvée Quartz. 100% Altesse et 18 mois de barriques pour une cuvée tout en finesse, élégance, richesse ! Le vieillissement ne fera que l’embellir également.
Et il y a la cuvée Schiste du domaine des Ardoisières, un mélange de Jacquère, Roussane, Pinot Gris et Mondeuse Blanche et 12 mois de barriques. Le talent a encore frappé pour ce vin blanc de Savoie d’une pureté incroyable. Vous serez récompensé à attendre quelques années …
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